dimanche 7 février 2010

Livre blanc : le compte rendu des agences

Voici le compte rendu de la visite du directeur des rédactions et de ses adjoints dans les agences du Var et des Alpes-Maritimes, suite à la parution du « Livre blanc du SNJ ».

Ce « Livre Blanc » en version saison 2 est une vraie photographie de l'état d'esprit de la rédaction: de ses satisfactions, ses inquiétudes et ses attentes que les journalistes ont pu livrer sans détour, et dont nous tentons de nous faire l'écho le plus objectivement possible. Pourquoi, cette suite? Tout simplement parce qu'il est temps de décloisonner la rédaction, de mettre en réseau tout ce qui s'y fait, s'y décide, s'y partage. Et aussi, parce que, suite à la demande récurrente des élus SNJ, un CE extraordinaire sur la politique éditoriale de Nice-Matin sera enfin convoqué à la mi- janvier.

La parole est aux journalistes.

Agence de Draguignan

Les confrères ont sérié la réunion en deux points.

Le positif : plus de clarté et de meilleurs repères pour le lecteur. Plus d'infographies qui éclairent mieux le lecteur. Plus de rendez-vous à date pour le lecteur qui le guident mieux dans sa semaine de lecture.

Le perfectible : des choix éditoriaux qui parfois interrogent. Une double page sur un faux accident de train à La Ciotat, une demi page sur les intempéries dans le golfe dont on parle pourtant dans la France entière (…)

- Le fait du jour justifie-il systématiquement une double page ? L'impression, parfois, que l'on veut plutôt créer l'information que la commenter et l'analyser. (Ex : double page sur La Poste « alors qu'aucun bureau n'est menacé dans notre secteur »)

- Bien que renforcé, le service reportage ne semble pas avoir restreint la pression sur les agences.

- Le secteur de l'est Var a le sentiment de ne véritablement exister que lorsque les files sont vides à l'ouest.

- Une absence globale de légèreté – les traits d'humour sont censurés au Desk. - et à l'arrivée un journal anxiogène.

- Si notre ligne éditoriale est définitivement de soutenir la majorité en place, il faut que cela soit clairement dit plutôt que d'avoir à se battre dès lors que le nom d'un des 4 fantastiques du 83 ou du 06 est prononcé : quelle est aujourd'hui l'indépendance de la rédaction ?

- Les sujets considérés comme anodins sont très souvent ceux qui sont les plus lus. Les problèmes du Desk bien – malgré un léger mieux depuis que les effectifs se stabilisent – n'arrangent rien: rigidité des chefs ; méconnaissance des territoires, de la vie et du travail en agence, tout simplement. (…)

- Les confrères ont aussi évoqué les problèmes internes à l’agence, notamment le stress, les photographes, les correspondants. Ils ont aussi proposé des projets plus adaptés à leur locale.

Et de conclure, « Une agence heureuse qui veut les rester, qui est toute disposée à donner à notre titre la dimension et les ambitions qu’il mérite. »

Agence de La Seyne

Beaucoup de questions ont été abordées au cours de l'entretien.

- Le rôle des chefs d'agence, chargés du travail de relecture (corriger les fautes, appeler les correspondants pour les infos manquantes, faire la titraille, relire la légende photo...) au détriment de l'animation éditoriale.

- Très longuement évoquée la ligne éditoriale : et, notamment, les choix « imposés et inappropriés ». Olivier Biscaye et Denis Carreaux ont tenu à préciser qu'il fallait effectivement être très vigilants, même « s'il faut garder à l'esprit que les faits divers font vendre ». Réponse: tout le monde en a conscience, pour autant les informations survendues à la Une ou en page 2 et 3 ont un effet désastreux, et discrédite notre journal.

- Problème de la pagination fluctuante (particulièrement significatif en septembre et octobre) jugée « très pénalisante » pour nos éditions locales et pour la proximité. D'autant l'édition du dimanche, dans les zones rurales, nous porte un coup terrible.

Agence d’Hyères

Toujours les même sujets. Dans une discussion courtoise, les confrères ont, eu aussi, évoqué la ligne éditoriale, notamment l’indépendance de la rédaction face aux politiques et les sujets survendus qui ne trompent pas les lecteurs. La rédaction en chef a évoqué les difficultés que traversent notre titre et réaffirmé l’indépendance de la rédaction.

- Constat: s’il faut se féliciter de la «titularisation» des CDD, cela ne peut gommer les inquiétudes de la rédaction.

- Il est à noter que, si peu de confrères posèrent de questions lors de ce débat, c’est souvent la conséquences d'un sentiment d'impuissance d'une rédaction qui avoue parfois être désabusée.

Agence de Brignoles

Certains journalistes de l'agence Brignoles n'ont pas manqué de faire part de leur mécontentement face, notamment, à un contexte tendu au niveau des effectifs. Il est en effet de plus en plus difficile d'assurer correctement une charge de travail croissante en étant en moyenne deux rédacteurs par jour (chef compris) et parfois un.

- Il a été, bien entendu, évoqué la présence quotidienne, indispensable aussi, d'un photographe. Ce qui n'est plus le cas depuis quelques mois.

- Invité également à s'exprimer sur le contenu, « nous nous n'avons pas manqué d'apporter des remarques sur la ligne éditoriale et le choix contestable de certains sujets, voire leur amplification racoleuse. » On a eu l'impression d'avoir été écouté par le directeur des rédactions et son adjoint, même s'ils nous ont dressés un état des lieux préoccupant de la presse en général. Ils ont annoncé dans un proche avenir la visite dans chacune des agences, et durant une semaine, d'au moins un cadre de la rédaction aux fins, nous a-t-on dit, de mieux appréhender les besoins et problématiques des uns et des autres.

Agence de Saint-Raphaël

Les vrais problèmes (Desk, pub, fond, forme, titres gonflés et survendus, effectif, collusion avec les politiques...) n'ont pas été abordés, ou alors très superficiellement. « A chaque fois avec la tentation de minimiser ou d'éluder le problème. Nous avons juste demandé comment étaient perçues la nouvelle formule et les rubriques. Au final, nous avons eu le sentiment qu'on faisait semblait de nous écouter, juste pour déminer le terrain. ».

Agence de Saint-Tropez

Tout d'abord , il a été question des effectifs. (…) La rédaction tropézienne comptait 7 rédacteurs et un photographe à temps plein. « Elle est aujourd'hui plumée : 5 rédacteurs et un photographe de moins en moins là (par exemple en décembre, le photographe n'est à Saint-Tropez que 7 jours et remplacé que 10 jours par des correspondants). Le reste du temps, ce sont les rédacteurs qui font les photos. Donc, le plus souvent, il n'y a que 2 rédacteurs (le chef d'agence doit faire les pages, tenir la main du Desk toute la journée, et gérer l'agence) en poste au quotidien, (parfois 3). Dès lors, faire deux leaders par jour (car l'édition ouvre avec Saint-Tropez et un leader de professionnel sur Sainte-Maxime, la plus grosse ville du golfe) est un miracle quotidien.

Conséquences: « Nous ne sommes plus sur le terrain, nous sommes mauvais en faits divers car nous n'avons quasiment jamais le temps d'aller voir les pompiers et les gendarmes. Ce qui nous a valu lors des premières inondations de Sainte-Maxime un « magnifique » ratage au niveau de la photo (rien en direct) et une centrale de une AFP le lendemain. (…) » La rédaction tropézienne est épuisée, quelques uns d'entre-elle veulent d'ailleurs quitter l'agence.

Le directeur de la rédaction nous a beaucoup écoutés et pas entendus. Il a dit qu'il savait tout cela mais qu'il n'était ni magicien ni Le Père Noël, et donc qu'il n'a pas de solution. Il a annoncé pour 2010 des projets et des réorganisations, sans en dévoiler davantage. Il a remis sur le tapis la nécessité que les rédacteurs fassent les photos. Il a beaucoup insisté sur le manque de rigueur de la rédaction (...) Nous sommes évidemment déçus mais pas surpris par le discours de la rédaction en chef. Compte tenu de l'heure de sa visite (17 h au lieu de 16h), les questions sur le fond n'ont pas été abordées : les faits divers sur-dimensionnés, le poids de l'UMP qui demande et obtient facilement les têtes des journalistes non complaisants, etc. Autre inquiétude, les ventes à compte ferme érigées en mode de vente quasi normal et évident, alors que c'est avec de la bonne information qu'on vendra le mieux le journal au numéro, seul indicateur « honnête » de notre taux de pénétration.

Agence de Cagnes-sur-Mer

Discussion a été « plutôt franche ». Avant la réunion de rédaction de l'agence, l'équipe cagnoise a souhaité remettre une série d'observations:

JOURNAL DU DIMANCHE : beaucoup de retours de lecteurs insatisfaits sur le terrain et à l'accueil. « Les infos locales leur manquent ». Certains prennent des abonnements de 6 jours au lieu de 7. (…) Où est la proximité ? Les 24 h express: Quelle hiérarchisation le dimanche. Réponses du siège : « j'y suis pour rien, je gère rien, c'est pas moi qui décide ».Cagnes n'est jamais prioritaire. (…) Problème des rédacteurs qui vont sur un reportage le samedi et n'en font rien ou pas grand chose : frustration de l'interlocuteur et du journaliste.

A-M : Traitement politique trop complaisant. Image du journaliste s'en trouve écornée sur le terrain et avec les interlocuteurs institutionnels.

-Problème des pubs institutionnelles (ex : CG ou mairie de Nice) qui apportent de la confusion entre le rédactionnel et la publicité.

- Empilage des infos, pas de choix éditoriaux.

- Problème des sujets commandés qui ne passent pas, ou avec du retard. (…)

- Aucun débat avec les AM, pas d'échange sur les sujets ou les commandes de sujet. Exploitation exagérée de certaines infos. Ex: les miss sur-couvertes /4 journalistes monopolisés, 20 pages sur dix jours. On fait deux pages sur Me de Fontenay et une seule sur le débat SIDA.

- Correctionnelle du tribunal de Grasse plus assez couverte. On n'a plus de compte-rendu d'audience et peu d'infos en provenance du parquet. Pire qu'avant la cellule.

- UNE : Titre jamais situé Trop peu de titre de locale ou très peu pour l'agence de Cagnes

- Titres exagérés, pas crédibles par rapport à la réalité du papier (surtout pour les faits-divers). Impression d'un journal trash dans lequel les journalistes et pas mal de lecteurs ne se reconnaissent pas. Image du journal en souffre.

- PHOTOGRAPHES: L'agence de Cagnes est une vraie agence avec un secteur géographique étendu. Un photographe professionnel par jour (toute la journée !) est un minimum pour une couverture correcte des sujets. Manque de remplaçants du photographe titulaire. (...)

SR : A maintes reprises, souhait de l'équipe de voir le SR revenir en agence pour faciliter le travail.

LOCALES : On souhaite davantage de discussion entre la direction et l'agence sur le traitement des sujets (ex. Téléthon). Sentiment de décisions unilatérales sans concertation possible. (...)

SPORTS : le sport locale est une priorité de la rédaction en chef. Il est assuré avec professionnalisme à l'agence de Cagnes... par un correspondant. Il est grand temps de titulariser le poste pour encore développer ce créneau porteur. (...)

CORRESPONDANTS : Tous les signaux adressés aux correspondants sont faits pour les décourager et les éloigner du journal. A nous, sans cesse, de les remotiver, alors que leur rôle est plus jamais indispensable à notre fonctionnement. (...)

CADRE DE TRAVAIL : : ll y a un an lors de la tournée de la rédaction en chef, on nous disait : un coup de peinture ? Oui, dès lundi... Depuis, rien. Sans parler des cafards et moustiques qui infestent le lieu.

Agence d'Antibes

Réunion ... agitée. Au-delà d'un éclat verbal sur l'édition du dimanche, la plupart des problèmes qui font débat ont été abordés : manque de titres locaux à la Une, faits du jour décevants, traitement hallucinant du député-président du conseil général et du ministre-maire de Nice dans le journal, malaise d'une rédaction au « taquet ». Et aussi l'impression que le directeur des rédactions n'écoute que lui-même. Lors de cette réunion le directeur des rédactions a écouté... Les confrères espèrent qu'il ont été entendus.

Agence de Grasse

Les confrères ont évoqué les problèmes rencontrés à l'agence, sur le contenu du journal et sur les projets pour 2010.

Concernant le premier point, hormis les problèmes d'effectif qui sont les plus importants et que le directeur de la rédaction a promis de prendre en compte (C'est chose faite en partie avec la titularisation de Fabien P), la discussion a roulé sur les problèmes techniques et informatiques.

- Le relationnel avec le DESK a aussi été évoqué. Et le souhait unanime est celui d'une retour des SR de proximité dans les agences même si « le directeur des rédactions ne semble pas convaincu de l'intérêt d'une telle mesure. »

- Sur le contenu du journal, l'avis de la rédaction est qu'il est plutôt mieux qu'avant (plus clair, mieux présenté, le contenu restant de qualité) mais se pose le problème du dimanche avec l'absence des locales.

- Sur les projets, rien de particulier à signaler : « nous avons précisé que pour les atteindre, par exemple développer l'actu villages, il faut davantage de monde. Là encore, le directeur de la rédac nous a spécifié qu'il était parfaitement au fait de la situation et que nous étions pour lui une sorte de priorité en terme d'effectif. Sur la prise de photos par les rédacteurs, le directeur de la rédac tient à ce que tout le monde s'y mette. Des confrères lui ont dit qu'il s'agissait d'un métier à part entière et que, de plus, cela constituait une charge nouvelle, lourde à supporter pour ceux notamment qui assument déjà l'encadrement et la rédaction. »

- « Le sentiment général est plutôt positif après cette visite, même si l'on sait pertinemment que tout ne sera pas réglé en un jour. »

Agence de Nice

Les sujets abordés lors de cette réunion ont été une meilleure couverture de la locale, (couverture géographique, quartiers, vie des commerces, des entreprises (micro-économie), petites manifs, multiplier les rubriques échos. Une interactivité via le courrier des lecteurs. (…). Mais aussi l'actualité : la page A est souvent une fausse ouverture, le dossier est abordé en B-C, il faut veiller à ce que le sujet soit de l'actu à J+1, ou à un sujet d'anticipation. Pourquoi pas un bon FD niçois ? Il faut plus de réactivité dans l'actu pour faire face à la concurrence des gratuits. En sports, ce n'est pas la matière qui manque pour en faire 2. Le pro n'est pas remplacé pendant les congés. Justice. La correctionnelle n'est pas toujours couverte faute d'effectifs.

Les objectifs évoqués ci-dessus ne peuvent pas être atteints, si l'on ne se donne pas les moyens en effectifs et en organisation.

Les quartiers doivent être renforcés pour la micro-locale, faire appel à 6 correspondants répartis sur la ville (…). Les journalistes de locale veulent être d'avantage dans les quartiers, mais ils doivent avoir le temps, or les effectifs sont encore beaucoup mobilisés sur l'actu départementale. Actu : toutes les forces de la locale doivent être concentrées en priorité sur l'actu niçoise. (…).

L'organisation a aussi été abordée. Il faut un chef à la locale de Nice. Un capitaine assisté de deux adjoints. Il faut faire des choix dans l'actu pour faire face à la baisse des effectifs. Les tableaux de services sont surchargés et les localiers ont le sentiment de se disperser et de travailler dans l'urgence.

La cellule faits-divers. Elle fonctionnait à plein régime à 4. Elle devait passer à 5. Comment peut-elle remplir sa mission à 3 ? C'est la locale qui est de garde les week-end et la nuit.

La cellule reportage (7 journalistes à sa création). Elle était prévue à des journalistes expérimentés de se concentrer sur les dossiers départementaux et dégager les localiers (...) Or, les localiers continuent à intervenir dans les pages Côte d'Azur. Donc pas sur les quartiers que personne ne couvre.

Institutionnel et sensationnel. Nos rapports avec les politiques ne nous permettent pas d'aborder en toute sérénité les sujets qui fâchent. Des sujets qui sont attendus par nos lecteurs. Quelle crédibilité pour Nice-Matin ? Attention aux titres racoleurs qui ne correspondent pas aux contenus des articles. Il faut être « honnête » avec nos lecteurs. Les confrères, très préoccupés par les chiffres des ventes, estiment, plus que jamais nécessaire, de tenir le cap de la proximité, même le week-end. Retrouver la locale le dimanche, car le samedi est très riche en infos.

Pour le « capitaine d'agence », le directeur de la rédaction a répondu que le directeur départemental restera à la tête de la locale jusqu'à la mise en place de la nouvelle édition de Nice.

Pour la « collusion » avec les politiques et leur présence dans nos colonnes, (maire de Nice, président du CG), indépendance, papiers censurés le directeur de la rédac a reconnu « que sans la manne financière, ce n'aurait pas été 46 départs à la rédaction (...). »

Lumix abusif. Le directeur de la rédaction nous a reproché de ne pas être assez visible sur le terrain, affirmant que les institutionnels lui faisait régulièrement remonter que nous ne couvrions pas certains événements. Et que nous pouvions trouver une « perle » en allant à l'inauguration d'une agence bancaire.

Nouvelle locale. Avec plus de pages. OK, mais avec quels moyens ? Nous avons déjà du mal à assurer. Réponse « Selon la qualité de votre projet je vous appuierai au niveau des moyens [sans plus de précisions]. Puis de préciser : « qu'en 2010 et 2011 il n'y aurait aucun rentrant. » L'avenir des photographes pros a été abordé, mais le directeur de la rédaction n'y a pas répondu, préférant évoquer la longueur de certains papiers [sans les nommer] qui rognent sur les photos.

Pour conclure, les confrères ont ensuite déjeuné ensemble et ont évoqué la réunion. « Personne ne sautait au plafond. Sans illusion.».

Agence de Monaco

La réunion a duré deux heures et a laissé « une impression plutôt bonne ». Même si, le rappel s'est fait annonçant que 2010 sera l'année de « rigueur ». A la demande d'un poste supplémentaire pour augmenter le rayonnement de l'agence, le directeur de la rédaction a précisé que ce n'était pas à l'ordre du jour. Comme plus généralement les embauches dans les années à venir.

Même réponse sur les besoins de pagination supplémentaire récurrents sur l'édition monégasque. Le directeur de la rédac préfère un choix « de papiers plus courts, mieux articulés, avec une pré-assignation » pour calibrer les pages.

Concernant les spécificités monégasques, la direction a fait preuve, pour une fois, d'une attentive écoute. Prenant « pleinement en compte » les caractéristiques d'une ville-état, où les habitants sont particulièrement attachés aux valeurs, dont Monaco-Matin fait partie. D'où l'attribution de deux pages monégasques dans l'édition commune du dimanche. Et une réflexion quant au positionnement des pages locales de Monaco dans l'édition et de son interaction avec les pages de Menton et du littoral niçois. Un bon point apprécié par les rédacteurs de l'agence (NDLR: mais qui laisse pantois: les monégasques seraient donc les seuls à être vraiment attachés aux informations locales pour avoir le droit d'en retrouver enfin dans leur journal du dimanche!).

Agence de Menton

Les confrères ont évoqué l'édition du dimanche: « bon nombre de lecteurs mentonnais réclament le retour de quelques pages de locales. »

- Problèmes avec le Desk. Menton est a seule agence à ne pas avoir de SR attitré. Pour faire les pages, ils ont parfois jusqu'à 4 SR différents le même jour. Ce qui n'est pas très pratique (NDLR: doux euphémisme ».

- Ils ont aussi longuement discuté du site Internet en demandant à ce qu'il y ait une modération beaucoup plus importante ainsi qu'une meilleure visibilité des secteurs (ex. : trouver plus facilement Menton ou Antibes sur la page de garde). - Nous avons enfin évoqué les problèmes de rupture de bassin de vie dans notre éditionnement avec des pages de Monaco qui ne se trouvent pas dans Menton et vice versa. L'exemple de l'édition de l'été a été ressorti avec l'aberration de trouver Cagnes, Nice... et pas Monaco dans notre édition. -L'harmonisation des indices a aussi été évoquée.

Agence de Cannes

Plus de quatre heures d'échanges, fermes mais courtois. Nombreux exemples à l'appui, la rédaction a fait part de ses réserves sur le fonctionnement du Desk, le traitement des faits-divers et des sports, les relations avec les annonceurs institutionnels, la couverture photographique.

En réponse, le directeur de la rédaction a martelé que « 2010 sera l'année de la rigueur éditoriale » et de la renégociation, au 31 mars au plus tard, de l'accord photo sur la base de tables rondes réunissant toutes les composantes de la rédaction.

Le directeur a aussi annoncé le lancement d'une édition spéciale hebdomadaire « Nice-Matin campus » à destination des sites universitaires, un accroissement de la pagination pour la locale de Nice à compter de mars « pour reconquérir les quartiers et les sports de locale »/, un relookage des pages dominicales « AM express » relayé par une campagne de promotion, l'organisation d'une réunion interne au service des Sports et la nomination d'un « unier » en janvier.

De son côté Denis Carreaux a plaidé pour une remise à plat de la « stratégie d'alimentation du site Internet par les agences » qu'il juge cacophonique.

S'agissant des collectivités locales qui génèrent 20 % de notre chiffre d'affaires publicitaire, le directeur de la rédaction nie toute contrepartie rédactionnelle. Toutefois « l'objectif est clairement de réduire la masse des institutionnels », prétend le directeur de la rédaction qui exige désormais que « toute jaquette politique (lui) soit soumise » avant parution afin d'éviter toute confusion. Il promet enfin de « poursuivre l'ouverture politique à l'occasion des élections régionales » en instaurant notamment des rencontres entre candidats et lecteurs arbitrées par des journalistes.

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