mercredi 10 juillet 2013

MM. les juges, vous venez de saisir 1 200 familles !


Une entreprise n'est pas un gadget de luxe. Une société de presse n'est ni un jet privé, ni un yacht. Encore moins une villa cossue à Saint-Tropez que l'on pourrait saisir sans hypothéquer l'avenir des 1 200 familles qui en tirent revenus.

MM. les juges Tournaire et Daïeff n'y voyez aucune entrave au libre cours de la justice. Saisissez tous les biens personnels que vous voudrez. Menez donc votre enquête sur l'arbitrage « Tapie » comme vous l'entendez. Tant que vous y êtes, ouvrez donc un supplétif sur cet autre arbitrage qui a permis à notre coactionnaire, Philippe Hersant, d'effacer d'un coup de baguette magique 170 millions d'euros de dettes. Intéressez-vous donc au montage qui a permis au tandem Tapie-Hersant de racheter à prix cassé Nice-Matin et La Provence... Mais, par pitié, n'hypothéquez pas l'avenir de ces deux entreprises en prenant des mesures conservatoires qui n'ont qu'un intérêt médiatique !

MM. Tapie et Hersant vendez-nous !

Oui, médiatique ! Saisir les parts de Bernard Tapie dans GHM c'est condamner l'ensemble de ce groupe de presse à un immobilisme financier qui va conduire nos titres, en pleine mutation, tout droit à la liquidation judiciaire. A moins, MM. Tournaire et Daïeff que vous ne soyez prêts à abandonner votre cabinet d'instruction au palais de justice pour mettre les mains dans l'encre et assurer la gestion quotidienne de nos entreprises de presse, laissez au moins l'opportunité à nos actionnaires de nous vendre !



Oui, nous vendre ! M. Tapie vous voilà empêché judiciairement. M. Hersant vous êtes également visé par une enquête préliminaire et, depuis belle lurette déjà, en incapacité financière. Or, nos titres ont aujourd'hui un besoin urgent d'investir pour ne pas sombrer. Alors MM. nos coactionnaires prenez vos responsabilités : à moins que vous soyez, contre toute attente, en mesure d'investir 25 millions d'euros de « cash » dans Nice-Matin et autant dans La Provence, vendez-nous très vite !