vendredi 2 avril 2010

Non au démantèlement de Nice-Matin

NON, définitivement NON à la vente du siège de Nice-Matin ! C’est la réponse unanime des salariés du Groupe Nice-Matin.

Hier, au siège de notre journal, une assemblée générale exceptionnelle du personnel réunissant plusieurs centaines de personnes a décidé, à l’unanimité, de voter une journée de grève de 24 heures en signe de protestation contre les desseins du Groupe Hersant Média qui entend vendre Nice-Matin à la découpe. Incroyable, mais hélas vrai …

Un vrai choc qui donne le sentiment à l'ensemble du personnel d'avoir été manipulé. Car loin d'être un vague projet, cette cession immobilière est très avancée. GHM ayant confié le mandat à une banque d'affaires, ce sont déjà sept investisseurs éventuels qui, en catimini, ont visité dans le courant de la semaine dernière le siège de la route de Grenoble.

Sans surprise, de façon ferme et définitive, l'intersyndicale SNJ-CGT-CGC de Nice-Matin dit NON à cette vente. Parce qu’elle augure d’un avenir noir pour notre entreprise. Parce que la cession des locaux de Nice-Matin n’a pas pour but de développer notre journal, mais de combler le passif abyssal du Groupe Hersant Média.

GHM aujourd’hui est en effet sous la tutelle d’un groupe de 19 banques et pour se sauver, assurer ses échéances, entend dépouiller Nice-Matin de ses actifs, transformant une entreprise de presse issue de la résistance en une coquille vide.

Qui viendra sauver Nice-Matin le jour où, par malheur, l’entreprise devait rencontrer des difficultés ? Plus personne. Vidée de ses actifs, de ses
richesses, notre quotidien serait alors condamné à une mort lente : un drame pour les quelques 2000 familles qu’il fait vivre, pour la démocratie et pour l’image de notre région.

Aujourd’hui, les salariés, plus que jamais, sont mobilisés. En relation avec les actionnaires de la coopérative de main d'oeuvre, ils
s'emploieront par tous les moyens légaux à remettre en cause cette opération immobilière incompréhensible.

S'il faut sauver le groupe GHM en sacrifiant Nice-Matin, la réponse est non. Cette cession est économiquement absurde, elle viendrait, en effet,
mettre à mal une nouvelle dynamique d'entreprise. Nice-Matin est une des rares entreprises de presse française qui se redresse aussi vite malgré la crise, par la pub, par l'innovation, par la multiplication de projets structurants dont l'investissement dans de nouvelles rotatives n'est pas
le moindre. Avec l'agence de Nice, celle d'Ajaccio, et bientôt celle de Toulon,d’Ollioules, on vend déjà quelques bijoux de famille…

Il n'est pas question de sacrifier aujourd'hui l'héritage que nous ont légué tous ceux et celles qui, depuis 1945, ont fait de Nice-Matin ce
qu'il est toujours: le plus grand quotidien du Sud-Est.Le directeur général du groupe GHM doit venir à Nice-Matin mardi 6 avril discuter de ces enjeux. Les salariés de Nice-Matin seront mobilisés pour sa venue.

Nice, le 2 avril 2010,
l’intersyndicale CSTN-CGT / SNJ / CGC

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